Implanté en République démocratique du Congo le 24 avril 2023, le Comité de Normalisation (Conor) de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) avait pour mission essentielle de gérer les affaires courantes et surtout d’organiser les élections d’un nouveau comité exécutif, conformément au nouveau statuts révisés de la FECOFA. Deux ans après son installation, le bilan est extrêmement préoccupant.
La machine électorale en tourne au ralenti
Composé de Dieudonné Nzambi Nsele Mutuelle (président), Guy Kabeya Mwana Kanana (vice-président), Sabin Mashini et Honoré Loango, le Conor n’a toujours pas tenu sa promesse principale : organiser les élections. Pourtant, son mandat a été prorogé à deux reprises, signe d’un temps supplémentaire censé permettre d’accomplir sa mission.
Malgré deux dates fixées (3, 4, 5 avril, puis reportées au 17, 18, 19 avril 2025, et une autre au 2 mai), aucun scrutin n’a été tenu à ce jour. Aucun motif valable n’a été communiqué pour justifier ces reports intempestifs. Une inertie qui laisse planer le doute sur les intentions réelles du Conor, soupçonné de chercher à se maintenir pour des intérêts financiers plutôt qu’institutionnels.
L’incertitude planne sur la fin du championnat !
Cette megestion a pourtant des conséquences néfastes sur le football au niveau national. La saison 2024-2025 de l Illicocash Ligue 1 risque de connaître le même sort que la précédente, arrêtée en plein milieu faute de moyens. Actuellement, seuls 12 clubs disputent le Play-off, mais des alertes sur un possible arrêt se font déjà entendre, menaçant une fois encore la crédibilité du championnat d’élite.
Un arrêt prématuré pourrait jeter l’opprobre sur le ticket représentatif du pays en compétitions interclubs de la CAF. Les clubs habituels. Et à ce jeu,on ferait recours à la liste de l’an dernier dans laquelle,le TP Mazembe, AS Maniema Union et Lupopo seraient encore désignés par défaut pour représenter la RDC, au détriment d’ordre hiérarchique actuel au classement.
Incohérence décisionnelle et mauvaise gouvernance
Le Conor, en complicité avec la Ligue Nationale de Football (Linafoot), porte une grande responsabilité dans ce climat d’instabilité. La pause imposée pour permettre aux Léopards locaux de se préparer pour le CHAN 2025, reporté depuis, en est une preuve tangible. Cette décision inopportune a énormément pesé dans la balance et malheureusement perturbé le calendrier du championnat .
* Des conséquences lourdes pour les acteurs du football
* L’inaction du Conor entraîne plusieurs conséquences néfastes
* Perte financière pour les clubs visant les compétitions continentales.
* Frustration généralisée tant chez les dirigeants que les supporters.
* Crise de confiance dans les institutions du football congolais
* La crédibilité du championnat national mise en pâture.
Et pour couronner le tout, des informations venant des sources dignes de foi évoquent la volonté du président du Conor de rompre le partenariat avec Ie sponsor officiel de la ligue 1,un contrat de cinq ans pourtant récemment conclu .
Le départ du Conor s’avère impératif pour le renouveau
Le Conor semble aujourd’hui faire l’exact opposé de sa mission initiale : au lieu de normaliser la situation, il l’enlise. Dans un pays où le football est un vecteur de cohésion nationale, une telle gestion ne peut qu’aggraver la crise. Le football congolais ne pourra retrouver sa stabilité que si ses dirigeants respectent les institutions et la mission qui leur a été confiée. Car, comme le rappelle la maxime : les hommes passent, les institutions demeurent, il est plus que jamais temps que le conor de la Fecofa se conjugue au passé.
Rédaction