Les Léopards locaux de la RDC ont quitté prématurément la 8e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2024). Dimanche 17 août 2025, leur défaite 3-1 face au Maroc a scellé leur sort dès la phase de groupes.
Sur quatre matchs disputés, les hommes d’Otis Ngoma ont enregistré deux victoires pour deux défaites, avec cinq buts inscrits et quatre encaissés. Un bilan mitigé, qui traduit à la fois des efforts notables et de sérieuses insuffisances.
Une préparation bâclée et un groupe relevé
Logée dans le groupe A, en compagnie du Maroc, de la Zambie, de l’Angola et du Kenya. La RDC n’a pas bénéficié d’une préparation optimale. Alors que les adversaires affûtaient leurs armes bien avant le tournoi, les Léopards locaux n’ont pas démarré leur mise au vert au moment souhaité par le sélectionneur, Otis NGOMA. Conséquence, plusieurs joueurs ont eu du mal à s’adapter et à trouver leurs repères dans l’équipe nationale.
L’ombre des problèmes administratifs
Les difficultés ne se sont pas arrêtées là. Sur les 26 joueurs convoqués, certains ont été victimes de soucis administratifs qui ont empêché leur participation lors de la première journée. Le staff technique a ainsi dû aligner certains joueurs à des postes inhabituels, ce qui a contribué à la défaite face au Kenya.
Le cas du latéral gauche Dieu Béni Ndongala reste symbolique, ce dernier n’a disputé aucune minute du tournoi en raison d’irrégularités administratives.
Un championnat national en crise
Au-delà des manquements liés à la préparation et à l’organisation, les faiblesses structurelles du football congolais ont également pesé. Le championnat national est gangrené par des matchs de complaisance, réduisant ainsi la compétitivité et fragilisant le mental des joueurs. Cette réalité s’est reflétée sur les prestations de la sélection.
L’influence du pessimisme ambiant
Autre fait marquant est le climat négatif qui entourait l’équipe. Plutôt que de soutenir les Léopards locaux, une partie du public congolais s’est contentée de prédire leur échec. « Le monde est créé par la parole« , dit-on un proverbe. Et ce défaitisme généralisé semble avoir accompagné la chute prématurée des hommes d’Otis Ngoma.
Quelles leçons pour l’avenir ?
Cette élimination, aussi amère soit-elle, doit servir d’électrochoc aux décideurs sportifs congolais. Car la victoire, au-delà du talent des joueurs, repose sur une préparation rigoureuse, une organisation sans faille et un environnement mental sain.
Si ces leçons ne sont pas tirées, le football local congolais risque de rester prisonnier de ses maux, condamné à voir le malheur accompagner chacune de ses campagnes internationales.
À méditer !
Jordi MISEMA