Le président de l’entente d’athlétisme de Kin-Malebo, Exupéry Bonzeka, a profité de la deuxième séance de relance organisée ce samedi 21 juin 2025 au terrain annexe du stade des Martyrs pour adresser un message de soutien au ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, tout en soulignant l’abandon que subit l’athlétisme congolais.
«Je lance un message de soutien au ministre Didier Budimbu, car l’athlétisme est trop négligé dans notre pays. On mise tout sur le football et le basketball, alors que cette discipline est totalement mise à l’écart », a déclaré Bonzeka, lui-même issu de l’école d’éducation physique du stade Tata Raphaël depuis 1986.
Il a regretté que les jeunes athlètes congolais n’aient pas accès aux opportunités offertes ailleurs, notamment les bourses d’études à l’étranger, pourtant essentielles pour former des entraîneurs qualifiés.
« Plusieurs de mes anciens camarades sont devenus entraîneurs en Europe, mais ici, c’est presque impossible », a-t-il ajouté, avant de lancer un appel à l’action au ministère afin de redonner vie à cette discipline.
Les athlètes salués pour leur engagement
Malgré le manque de moyens et le long silence des ententes sportives, Exupéry Bonzeka a salué le courage et l’engagement des athlètes présents à cette séance de relance :
« Cela fait longtemps que les ententes sont restées inactives. Nous avons décidé de repartir à la base pour relancer les activités et insuffler une nouvelle dynamique. Très bientôt, des compétitions intenses vont reprendre, et nous comptons faire mieux que les années précédentes. »
Un secteur en déshérence depuis les Jeux de la Francophonie
Depuis l’organisation des IXe Jeux de la Francophonie en 2023 à Kinshasa, les ententes d’athlétisme à travers le pays souffrent d’un profond abandon. Ni le gouvernement congolais, ni la Ligue de Kinshasa (LIDAKIN), ni la Fédération congolaise d’athlétisme ne semblent leur accorder l’attention nécessaire.
Pourtant, malgré ce désintérêt, les dirigeants locaux et les athlètes continuent de démontrer leur passion et leur volonté de hisser haut les couleurs de la RDC sur la scène internationale.
Jordi MISEMA