À quelques semaines du coup d’envoi de la 8ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2024), prévu du 2 au 25 août en Ouganda, Tanzanie et au Kenya, l’équipe locale de la RDC, les Léopards A’, affiche un inquiétant retard dans sa préparation.
Aucune préparation à l’horizon
Dirigés par le sélectionneur Otis Ngoma, les Léopards locaux n’ont toujours pas lancé leur stage de préparation, alors que plusieurs autres sélections africaines sont déjà en pleine phase de mise au point. Ce retard est principalement dû à l’organisation, puis de l’autre côté, le staff technique attend depuis plusieurs mois le paiement de ses salaires ainsi que les primes liées aux matchs amicaux de février dernier.
Les joueurs, eux aussi, ne sont pas épargnés. Ils n’ont pas encore touché leurs primes de qualification ni celles liées aux rencontres amicales, malgré les indemnités versées pour les deux matchs éliminatoires contre le Tchad.
Un groupe relevé et des attentes fortes

La RDC est logée dans un groupe A particulièrement compétitif, aux côtés de l’Angola, de la Zambie, du Maroc et du Kenya, pays coorganisateur. La mission s’annonce d’autant plus difficile que l’équipe reste sur une élimination précoce lors de la 7ᵉ édition du CHAN en Algérie, en 2022.
Pour cette nouvelle campagne, les attentes sont grandes. Le coach Otis Ngoma et ses hommes doivent impérativement redorer le blason de la sélection, qui partage avec le Maroc le statut de nation la plus titrée de la compétition, avec deux sacres.
Une organisation défaillante
Le contraste est saisissant entre les ambitions sportives élevées et la réalité logistique sur le terrain. À ce jour, le sélectionneur Otis Ngoma séjourne en France, compte ténu qu’il y a pas le lancement officiel de la préparation. Une situation symptomatique d’un encadrement désorganisé, loin des standards exigés par le football moderne, qui repose sur une préparation méticuleuse et des conditions optimales.
Un appel pressant aux autorités
Au vu de ces manquements criants, l’implication rapide du gouvernement congolais, via le ministère des Sports et Loisirs, est indispensable. Il s’agit non seulement de préserver l’image de la RDC sur l’échiquier continental, mais aussi d’offrir à ses représentants les moyens de défendre dignement les couleurs nationales.
Le CHAN approche à grands pas, et l’heure n’est plus aux discours mais à l’action.
Jordi MISEMA